dimanche 20 avril 2008

Une certaine beauté urbaine


  • Etre incapable de dire aurevoir correctement, faire pipi la porte ouverte et avoir un dentrifice tout sec parce que je n'aime pas fermer les choses
  • Mettre une grosse couche de confiture de myrtille sur mes tartines au peanut butter
  • Etre toujours à l'heure
  • Dormir dans les mêmes draps très longtemps
  • Etre très susceptible pour des choses que je voudrais entendre mais qu'on ne dit pas
  • Manger avec les doigts ou les tremper trop souvent dans la pâte parce que je suis très impatiente
  • Mettre mes pieds aussi dans les plats parce je me suis fais mal comprendre
  • Mordre au lieu d'embrasser
  • Etre incapable de regarder quelqu'un qui me demande des explications dans les yeux
  • M'arracher les cheveux quand je réfléchis
  • Pousser les crasses sous le lit ou dans les rayures du parquet
  • Lécher mon assiette le dos tourné si c'était bon, écouter un CD neuf jusqu'à ne plus pouvoir en entendre même parler, et partir la dernière parce que j'aime profiter des bonnes choses jusqu'à la moëlle, après la dernière miette
  • Faire semblant que je ne trouve pas mon téléphone quand je n'ai pas envie de répondre
  • Etre trop raisonnable même si je sais que les bonbons valent mieux que la raison
  • Avoir envie d'une cigarette quand je bois un truc alcoolisé, pétillant ou très sucré
  • Manger parfois mon lunch la veille, mon souper le matin, commencer par le dessert ou les 3 en même temps parce que je veux tout tout de suite
  • Etre trop enthousiaste pour des choses qui ne me regardent pas
  • Pleurer 48 heures avant mes petits ennuis mensuels mais rester aride dans les moments les plus tragiques
  • Changer d'avis souvent à force de trop calculer
  • Faire des longues listes mais les perdre ou ne jamais les respecter

Et puis regarder en l'air alors qu'il y a aussi des trucs intéressants par terre...


Léopoldine Roux était dans la même école que moi je crois, mais avant.
Elle fait des chewing-gum collés sur la route une oeuvre d'art, et puis aussi des taches de vernis, de ketchup ou de peinture mate qu'elle jette dans de jolis petits cahiers de toutes les couleurs.
Mais ça, Ed Ruscha y avait déjà pensé...


Quinze petites cakeccinelles
----------------------------------------
1,5 cup de farine + 1 c.à soupe
2 c.à café de baking powder
1/2 c.à café de sel
1 cup yaourt entier (j'ai pris du grec)
1 cup de sucre + 1 c.à soupe
3 oeufs extra larges
1/2 cup d'huile végétale
2 c.à café d'extrait de vanille liquide
le zeste et le jus de 2 gros citrons
1 c.à soupe de graines de pavot
1,5 cup de myrtilles

Une recette piquée à Smitten Kitchen
Mélange 1: farine (sans la c.à soupe) + le baking powder + le sel.
Mélange 2: le yaourt + le sucre (sans la c.à soupe) + les oeufs un à un (bien mélanger) + l'huile + la vanille + le zeste.
Ajouter progressivement le mélange 1 dans le mélange 2.
Rouler les myrtilles dans la cuillère à soupe de farine (pour éviter qu'elles ne coulent dans le cake).
Les incorporer délicatement au mélange obtenu avec 1 et 2 (c'est-à-dire le 3). Vous suivez?
Ajouter les graines de pavot. Et mélanger délicatement sinon les baies éclatent et ça va faire une cakeccinnelle-trash.
Verser la pâte dans des moules à muffins ou dans un moule à cake (beurré, huilé, mou ou recouvert de papier sulfurisé) et lécher le plat parce que c'est bon.
Mettre les petites bêtes (ou la grosse) dans un four à 180°C pendant 20 (ou 50) minutes.
Pendant ce temps... mettre la cuillère à soupe de sucre restante dans une casserole avec le jus de citron. A feu doux, attendre que le sucre se dissolve et que le mélange devienne transparent en remuant légèrement avec une fourchette. Ne pas laisser bouillir surtout.
C'est prêt quand une pique plantée dans le flanc d'une bêbête en resort toute propre.
Et maintenant qu'elle est morte, y a plus qu'à la déguster après l'avoir badigeonnée du jus de citron...
.
Et vous, vous regardez en l'air ou par terre? Et des mauvaises habitudes vous en avez vous aussi?

6 commentaires:

Mingoumango (La Mangue) a dit…

J'avoue que je regarde beaucoup par terre. Même si le feuillage des arbres attire aussi beaucoup mon regard...

Thérèse a dit…

Ecoute, Misspopote, je crois qu'on a un problème d'interactionite aigüe chronique, par ici...

Je viens de lire le numéro du Weekend/Express de cette semaine ou de la semaine passée, présentant quatre ou cinq jeunes artistes femmes, parmi lesquelles (évidemment tu l'auras deviné) Léopoldine Roux et ses coloriages de chewing-gums en rose. Elle est actuellement exposée à Bruxelles.

Décidément, on se croise et s'entrecroise.

Miss Popote a dit…

Oh comme c'est chouette d'avoir des points communs!!!
ça me met de bonne humeur...
merci à toutes les deux.

(les chéchés) a dit…

je regarde souvent par terre... j'ai une tendance à regarder mes pieds... mais quand il fait beau, je lève le nez, pour prendre plein de soleil et manger le bleu du ciel...
je ne connais pas leopoldine roux, mais ses petites bulles de chewing-gums, je trouve ça très poétique... on marche un peu sur de petits nuages roses...

patoumi a dit…

"C'est bizarre, on dirait qu'elle parle de toi"
"Oui enfin bon, je laisse pas la porte des toilettes ouverte quand t'es là quand même"

Je suis souvent tête en l'air.

Flo Bretzel a dit…

Par terre en bonne citadine!