jeudi 17 novembre 2011

27 septembre 2006

Le matin, le château est rose. Les pavés font mal quand on marche alors c'est difficile de regarder les deux en même temps. Quelques touristes, japonais je crois, en profitent pour se photographier devant le parc désert. Je mange des macarons sur les marches avant d'aller ouvrir les volets un à un, puis d'allumer les lumières et réveiller Monsieur Lebrun.




Avec le soleil qui se couche, on peut voir tirés entre les brins d'herbe, des fils d'araignée. Un monsieur est assis sous un arbre comme un Bouddha (à cause de la barre, mon jeans est encore plus serré). Les peupliers sentent l'aneth mais quand je roule plus vite, plutôt l'herbe coupée. De loin le lac remonte vers le ciel, rien ne dépasse par au-dessus.


Macaron géant, pistache-framboise
(pour 2 macarons géants)
2 oeufs entiers
3 jaunes d'oeuf
150 gr de blanc d'oeuf
35 gr de farine
35 cl de lait
1 gousse de vanille
90 gr de pistaches épluchées non salées
1 c.à c. de sirop d'orgeat
135 gr de poudre d'amandes
220 gr de sucre glace
355 gr de sucre semoule
5 cl d'eau
230 gr de beurre ramolli
du colorant vert
600 gr de framboises
50 gr de confiture de framboise

Préparer la crème pâtissière:
Mélanger 2 jaunes avec 75 gr de sucre.
Ajouter 35 gr de farine. Bien mélanger.
Faire bouillir le lait avec la gousse de vanille puis le verser encore bouillant sur le mélange oeufs-sucre-farine.
Remettre sur le feu jusqu'à ébullition en remuant énergiquement.
Réserver au frigo.

Préparer la crème à la pistache:
Passer au mixer 30 gr de pistaches avec le sirop d'orgeat.

Préparer les coques:
Préchauffer le four à 170°C.
Réaliser un tant pour tant en broyant 65 gr de pistache avec les 135 gr de poudre d'amandes et les 220 gr de sucre glace.
Faire cuire 200 gr de sucre semoule avec l'eau à 121°C (il faut que ça caramélise, donc le mélange doit être légèrement brun) puis verser sur 150 gr de blanc d'oeufs légèrement battus en neige.
Mélanger délicatement puis ajouter du colorant.
Verser le mélange blancs d'oeufs-sucre dans le tant pour tant et mélanger très délicatement.
Dessiner 4 cercles de 18 cm de diamètre sur des feuilles de papier cuisson.
A l'aide d'une poche à douille de 14 mm de diamètre, réaliser les deux coques en partant du centre et en formant une spirale.
Enfourner 15 à 20 minutes en tournant les plaques à mi-cuisson.
Ensuite les sortir du four et laisser refroidir.

Préparer la garniture:
Verser 2 oeufs, 1 jaune d'oeuf ainsi que 80 gr de sucre dans un récipient et fouetter au batteur électrique en posant le récipient sur un bain-marie.
Lorsque le mélange devient chaud, blanchâtre et léger, retirer le récipient du bain-marie et continuer à fouetter jusqu'à ce que le mélange devienne tiède.
Incorporer le beurre ramolli progressivement.
Ajouter 180 gr de crème pâtissière et bien fouetter.

Ajouter la crème à la pistache, tout en fouettant toujours. La crème doit être lisse et homogène.

Recouvrir le ventre de 2 des coques de confiture de framboise et disposer les framboises.
Bien les aligner les unes à côté des autres sur le bord de la coque. Au milieu ça n'a pas d'importance.
Etaler la crème au milieu de la coque.
Poser dessus les deux coques qui restent.
Mettre au frigo 1 h au moins.

samedi 27 août 2011

Le festin de Lolotte



Je prendrais les mains de R, avec les ongles un tout petit peu plus longs, au bout des bras de P. Ses deux bras gauche, le droit en symétrie verticale.

Sans hésiter, le torse de J, vers la mi-juillet. Mais surtout pas ses mollets.
Les jambes de M, c'est tout ce qu'il mérite.

La classe de A avec la fantaisie de P. L'odeur du même R et le sourire de l'autre. Le nom de G, les yeux de M. Le cerveau de petit P mais avec le sex-appeal de M (juste ses jambes c'est un peu peu). Allez, ses fesses aussi!

Les baisers de R mais de la bouche de N. Le portefeuille du vieux M.

Les cheveux de P, même de plus en plus gris, leur odeur de feu, de terre et de moisi. Cette masse rèche qui tient bien dans les doigts. La force de J mais pas son orthographe.

Les pieds peu importe, mais surtout pas épilés.
Reste à trouver un nez...

Euhm...

Et puis non. Je prendrai du P., roti ou en purée, en sauce, pelé, bouilli ou caramélisé, tourné, rissolé, à la vapeur, son goût, surtout son odeur, avec la peau, les plumes, les poils, les os, en papillottes, à l'étouffée, même non pelé, en croûte, braisé, en tourte, charlotte ou même un peu brûlé.



Frikadellen met krieken
(pour 4)
750 gr de hâché porc-veau
3 oeufs
3 c.à s. de crème fraîche
1/2 oignon finement hâché
3 c.à s. de chapelure
5 c.à s. de beurre
700 gr de cerises en bocal
1 dl de vin rouge
3 c.à s. de farine
le jus d'1 orange
le jus d'1/2 citron
2 c.à s. de sucre
1 feuille de laurier
du thym


Préparer les boulettes:
Pétrir le hâché avec les oeufs, la crème, le 1/2 oignon et la chapelure.
Façonner des boulettes de la taille d'une boule de glace.
Les faire cuire dans 2 c.à s. de beurre dans une poêle pendant environ 15 minutes, en les retournant à mi-cuisson.

Préparer la sauce:
Faire fondre, dans une casserole, 3 c.à s. de beurre.
Ajouter, toujours sur le feu, la farine. Bien mélanger et former de gros grumaux.
Ajouter ensuite le jus des cerises, le vin, le jus d'orange, le jus de citron, le sucre et le thym, toujours sur le feu.
Après ébullition, attendre encore 3 à 5 minutes avant de, enfin, éteindre le feu.

Ah non, pas encore! Ajouter les boulettes dans la sauce, laisser cuire encore 2 minutes et puis... éteindre le feu.
Servir avec des frites... évidemment!

mercredi 3 août 2011

Rose est fine


Joséphine avait un beau jardin


Joséphine avait un beau jardin, et une robe serrée sous les seins.
Son profil doublement bombé faisait sa grande fierté. Mais ce qu’elle aimait par-dessus tout, c’était les roses. Celles un peu fanées, surtout quand elles sont mouillées. Leurs pétales étaient denses, comme les cernes d’un chêne baltique. Elle leur donnait peu de soleil.

Un jour qu’elle se pencha pour admirer leur parfum, la plus grande avala son nez.

On veut du soleil ! crièrent toutes les roses. Mais Joséphine n’entendit rien. « Rendez moi mon nez » ! cria-t-elle. Mais c’était trop tard, le nez était à moitié digéré.

Et de toute façon, les roses ne comprenaient pas.




Croûte aux framboises

Pour la croûte
200 gr de farine
100 gr de beurre
1 oeuf entier
80 gr de sucre glace
1 paquet de sucre vanillé
.
Pour la crème patissière
3/4l de lait entier
4 jaunes d'oeuf
150 gr de sucre
75 gr de farine
1 bâton de vanille
Pour la garniture
1 gros ravier de framboises (ne soyez pas radins)

Préparer la pâte:
Mélanger du bout des doigts la farine, le beurre coupé en petits morceaux, l'oeuf et les sucres.
Faire une jolie boule et la mettre au frigo pendant 1h.
.
Préparer la crème:
Mélanger les jaunes avec le sucre.
Ajouter la farine.
Faire bouillir le lait avec la vanille.
Le verser, encore bouillant, sur le mélange oeufs-sucre-farine.
Remettre sur le feu jusqu'à ébullition en remuant énergiquement.
.
Etaler la pâte dans un moule rond bien beurré (un moule dont le bord est détachable, avec un clip en métal. je ne sais pas comment ça s'appelle!).
La faire cuire à blanc au four à 180°C pendant 30 minutes.
Lorsqu'elle a bien refroidi, la démouler délicatement et la napper de crème patissière.
Puis recouvrir de framboises.

jeudi 7 juillet 2011

Persinette un peu abrégée


Une femme enceinte a envie de manger du persil, mais il ne s'en trouve que dans le jardin des fées. Elle s'y rend, une fée la surprend et lui fait des reproches. La femme lui explique qu'elle aura un enfant et n'a pu résister. « Vous serez la marraine », promet-elle à la fée apaisée.

Peu de temps après, lui naît une fille que l'on nomme Persinette. La fée vient souvent la voir et lorsqu'elle a quelques années, elle l'emmène. Quand elle est grande, Persinette est très jolie. Alors, pour la soustraire aux regards, sa marraine la met dans une tour sans porte; et quand elle vient la voir, elle lui crie d'en bas :

Persinette, ma mie,
Donne-moi tes cheveux que je monte.

Persinette laisse pendre ses longs cheveux à la fenêtre et la marraine s'en sert pour monter. La jeune fille s'occupe à faire de la dentelle et la fée lui donne un perroquet et une petite chienne pour lui tenir compagne.

Un jour, le fils du roi, étant à la chasse, a l'occasion de voir comment la belle jeune fille monte la fée. Il laisse repartir celle-ci et, contrefaisant sa voix, il se fait monter. Persinette est bien surprise, mais les jeunes gens ont vite fait de s'entendre.
Un jour, la fée se fait monter alors que le prince est encore là et il se cache sous la dentelle, mais le perroquet le dénonce.

Marraine, marraine,
Le
fils du roi sous la dentelle.
– Qu'est-ce qu'il dit?
– Il dit que j'ai fait une marque à ma dentelle.
– C'est « rien que ça » ?


Mais Persinette se méfie du perroquet. Le lendemain, elle jette de l'eau devant la fenêtre et lui fait croire qu'il pleut.
La fée arrive pendant que le fils du roi est là, et le perroquet signale encore sa présence.

Marraine, marraine,
Il est ici le fils du roi.


– Quel temps faisait-il, aujourd'hui?
– Il pleuvait.
– Tu es un menteur, dit la fée.


Le jour suivant, Persinette fait tomber de la farine devant la fenêtre et un autre jour des pois, et le perroquet qui dénonce encore le fils du roi à deux reprises, déclare qu'il a neigé, puis qu'il a grêlé, et la fée le prend chaque fois pour un menteur.
Mais les deux jeunes décident de fuir, en emmenant la petite chienne. La fée arrive, appelle Persinette, mais celle-ci ne paraît pas.


– Marraine, marraine, elle est partieavec le fils du roi, dit le perroquet.

La fée se lance à leur poursuite, et bientôt les aperçoit.

– Persinette, Persinette, dis-moi adieu, crie-t-elle à sa filleule.

Mais Persinette ne veut pas se retourner.

– Il m'arriverait malheur, dit-elle.

Le fils du roi la décide, mais aussitôt la fée lui crie :

– Que le bec d'âne t'arrive !

Et voilà Persinette avec un museau d'âne. Le prince, bien désolé, l'emmène à la cour de son père, mais le roi ne veut pas la recevoir, et on la loge à part.
Un jour, le roi, qui a trois fils, déclare qu'il donnera son royaume à celui des trois qui lui amènera la plus belle femme. Alors, Persinette envoie la petite chienne demander sa figure à la fée, à sept lieues de là.


Marraine, lui dit la petite chienne, je viens chercher le joli museau de Persinette, et elle lui explique pourquoi.

Alors la fée le lui donne, et c'est Persinette qui gagne le royaume au fils du roi qu'elle peut enfin épouser.










Petits flans au persil au beurre de tomate

(pour 4 personnes)


3 bottes de persil

2 oeufs entiers
2 jaunes d'oeufs

250 ml de crème fraîche

1 boîte de passata (sauce tomate)

1 grosse noix de beurre

1 sucre



Equeuter le persil.

Le faire blanchir dans de l'eau bouillante pendant 5 minutes.

Dans un grand bol, battre les oeufs entiers avec les jaunes d'oeufs.

Ajouter le persil égoutté et assaisonner de sel, poivre et noix de muscade.

Passer le tout au mixer.

Verser la préparations dans des petits ramequins beurrés.

Cuire environ 1h au four, à 120°C, au bain-marie.


Préparer le beurre de tomate:
Faire réduire la sauce dans une petite casserole.
Assaisonner de sel, poivre et d'un morceau de sucre. Ajouter le beurre hors du feu.

Démouler les flans sur les assiettes et les garnir de sauce et de tomates concassées.

Servir chaud.

dimanche 15 mai 2011

Diablerie






Elégante mais peu vertueuse, sombre avec une touche de vie, maîtresse mais maîtrisée, hostile mais confiante, elle porte sur son chapeau une plume d'autruche. Dans l'ombre, elle bouge discrète mais jamais effacée. Fascinante, son goût ne s'efface pas. Il en garde dans la bouche. Amer qui ne s'estompe pas. Dans ses lettres, la même amertume. Il répond par des flammes. Il brûle, elle consume.



Diablerie au chocolat

300 gr de chocolat très noir

125 gr de beurre

1 pincée de sel

3 oeufs

175 gr de vergeoise


Faire fondre, au bain-marie, le chocolat, le beurre avec la pincée de sel.

Dans un bol, mélanger les 3 oeufs avec le sucre.

Ajouter ce mélange au chocolat fondu. Bien mélanger.

Verser dans un moule recouvert de papier siliconé.

Cuire au four à 180°c pendant 13 minutes.

Laisser refroidir.

Mettre au surgélateur quelques minutes.

Découper en petits carrés.


Servir sans attendre...


Inspiré des lettres de Madame Hanska à Honoré de Balzac et de L'inconnue d'Ivan Kramskoi

lundi 9 mai 2011

Fromage frais



Je regarde votre cou qui rosit si joliment quand vous êtes nerveuse.Votre peau est exactement le reflet de chacune de vos pensées.
On peut suivre votre vie sur ces infimes veines bleues. On les voit très bien parfois. Même le battement du sang c'est très frappant.
Il y a des femmes qui ne changent jamais de couleur. Vous avez remarqué? Leur peau ne reflète rien, même pas la lumière.

Je ne sais plus laquelle de vos amies est blanche comme ça.
Comme une horrible bougie.




Fromage frais
1l de lait entier
6cl de vinaigre de vin blanc
1 c.à s. de sel
poivre du moulin
ciboulette

 
Faire bouillir le lait.
Hors du feu, ajouter le vinaigre.
Mélanger brièvement et laisser cailler pendant 2h.
Filtrer à l'étamine et bien laisser égoutter.
Ajouter le sel, le poivre et la ciboulette.
Bien mélanger et laisser reposer une nuit au frigo.
Se déguste sur une tartine de pain frais avec des petits radis.


Extraits de Gabrielle de Patrice Chéreau et de la Cuisine du terroir de Christian Mmmh.

dimanche 13 février 2011

mardi 4 janvier 2011

Les maladies chroniques

Le lièvre cornu



ça serait plutôt comme un animal hybride. On ne sait pas si il existe vraiment mais on est persuadé de l'avoir vu. Il pourrait être réel mais en fait il est mieux dans la tête.

Il y a eu les petits boutons autour du nombril, puis le coeur qui s'arrête de battre régulièrement. Assez récemment, un mal de paupière insupportable et là une boule à la cheville.

Entre les deux, je me souviens d'un blocage de la mâchoire suite aux baillements et aux éclats de rire, d'une dent de sagesse qui pousse mais qu'on n'a jamais vue et des bulles dans les oreilles.

Il y a eu aussi les contractions intestinales et la petite bille de stylo blanche sous la narine droite l'année dernière, juste après les palpitations cardiaques.

Tout aussi chroniques (dépêchez-vous!):

Vanillekipferln

250 g de farine
200 g de beurre
40 g de sucre
140 gr d'amandes en poudre
2 jaunes d'oeuf
150 g de sucre glace
1 paquet de sucre vanillé

Mélanger du bout des doigts la farine avec le beurre en morceaux, le sucre normal, la poudre d'amande et les jaunes d'oeuf. Faire une boule de pâte et réserver 2h au frigo.

Faire un long boudin ( ou plusieurs) de 1 cm de diamètre. Découper le boudin tous les 7 cm environ. Et former des petits croissant avec les petits boudins (oula j'espère que vous me suivez!). Les poser sur un papier cuisson (siliconé).

Enfourner environ 15 minutes au four à 180°C. Il faut qu'ils restent assez pâles.

Mélanger dans un grand bol le sucre glace et le sucre vanillé.

Rouler les croissants refroidis dans le mélange de sucres.